Frédéric Leybold est à l’origine de Géocœur, dispositif connecté permettant d’aider et localiser une personne faisant un arrêt cardiaque. Son innovation attire aujourd’hui toute l’attention.
Infirmier en réanimation en Moselle et infirmier sapeur-pompier au Luxembourg, Frédéric Leybold partage sa vie entre ces deux pays. Il est aussi président de l’Association Française de Premiers Répondants (AFPR), dont les membres œuvrent pour le secours d’urgence à la personne. Tout commence en 2015, lorsque sa voisine est victime d’un arrêt cardiaque : dès lors, il nourrit l’envie et le besoin d’innover dans le système de secours français. Trois ans plus tard, après la création d’une application visant à alerter et guider un secouriste Premier Répondant jusqu’à une victime, en lui indiquant l’emplacement d’un défibrillateur public sur son trajet, Frédéric Leybold réalise que le processus d’intervention n’est pas optimal. « Cela m’embêtait, car les personnes recevant le signal sur l’application perdaient du temps avant d’arriver sur le lieu d’intervention », confie-t-il. La solution lui apparaît finalement sous la forme d’un petit boîtier, émettant un signal lumineux et sonore quand une personne située à proximité est en difficulté. Géocœur est né.
Rattaché à un défibrillateur automatisé externe, l’appareil agit en complément et génère un QR Code renseignant l’adresse de la victime. En 2022, l’infirmier mosellan et luxembourgeois crée l’entreprise Hekatech, afin de rendre le produit davantage industrialisable. La même année, Géocœur gagne en visibilité grâce au concours Lépine. Aujourd’hui, près de 180 défibrillateurs sont équipés du système Géocœur en Moselle (mairies, restaurants, conseils départementaux…), mais également à Reims, Strasbourg et Châlons-en-Champagne. « L’objectif est d’en déployer le plus possible dans les autres villes du territoire », précise Frédéric Leybold. « Nous sommes en discussion avec la ville de Paris, qui souhaiterait en installer en vue des Jeux Olympiques. L’Allemagne et le Luxembourg se montrent également intéressés. » Alors qu’au début de cette aventure un de ses collaborateurs lui disait qu’il « vendait du rêve », il semble bien que le rêve soit, depuis, devenu réalité.
